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Hortis Connaître, faire connaître les bienfaits du végétal

Lors du congrès, les visites n'ont pas manqué de soulever l'intérêt, comme celle des jardins médiévaux du cloître Saint-Salvi (notre photo) ou le parc Rochegude d'Albi.

Le congrès des responsables d'espaces nature en ville a réuni près de 350 participants venus s'informer, échanger, et visiter les aménagements d'Albi.

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Le congrès d'Hortis s'est clôturé le 7 octobre après trois jours (du 5 au 7 octobre) de visites et de conférences. La thématique, Du patrimoine vert au maillage vert : évolution ou révolution sociale ?, explique la variété des interventions : des enseignements à tirer de l'histoire du patrimoine vert à l'adaptation au changement climatique, en passant par la gestion des forêts urbaines, le land-art ou la santé... De cette richesse de contenu, deux préoccupations majeures ressortent. La première porte sur le rassemblement de données objectives et chiffrées sur les bienfaits du végétal en ville. Les études comme celle commandée par l'Unep - les entreprises du paysage - (*), les synthèses comme celle de Val'hor et Plante & Cité (Les bienfaits du végétal en ville, 2014) ou les programmes européens (ParkAtlantic, Cost FP1204) mettent en avant les bénéfices en termes environnementaux, socio-culturels, économiques ou de santé pour les habitants. Mais « le plus difficile c'est de communiquer sur les résultats et de les rendre publics », souligne Catherine Muller, présidente de l'Unep. Ce sont les élus, les décideurs, qu'il faut convaincre. Une question cruciale quand les ressources financières et humaines se font rares. D'où l'intérêt d'initiatives comme celle de l'Observatoire des villes vertes, initié par l'Unep et Hortis, qui a pour objectif de rassembler les données d'une vingtaine de collectivités partenaires et de communiquer sur les enjeux des espaces verts.

Communiquer auprès des décideurs

Méthodes d'évaluation et travaux existent mais sont dispersés. Élisabeth Fournier (Bordeaux Métropole, 33), rapporteuse d'un des six ateliers de l'après-midi du 6 octobre (**), qui se déroulaient en parallèle aux conférences, a résumé : « Nous avons besoin d'un référentiel validé à l'échelle nationale puis d'outils de pilotage pour tous les acteurs de la ville. » Mésange, développé par Suez consulting depuis 2012 et en cours d'application sur différents espaces urbains, permet d'adapter l'espace vert aux attentes des habitants, et de communiquer sur les services rendus et les rendre visibles par les élus. D'autres outils d'analyse et de diagnostic ont été mentionnés : représentations graphiques des indicateurs de contribution aux bienfaits du végétal en ville de Plante & Cité, Yardstick benchmarking, Specifind... « Promouvoir les infrastructures vertes passe par le développement d'organisations capables de rassembler toutes les parties prenantes », a assuré Giovanni Sanesi, président du groupe Recherche appliquée du World Urban Parks. Le congrès accueillait en effet l'association internationale qui regroupe des experts des parcs urbains, oeuvrant pour la création, la conservation et l'accès aux espaces verts. « Il faut renforcer notre expertise pour influencer les dirigeants », a conclu Daniel Boulens, directeur des espaces verts de la ville de Lyon (69). Le prochain congrès d'Hortis, en 2017, se tiendra à Lyon.

Valérie Vidril

(*) Les espaces verts urbains - Lieux de santé publique, vecteurs d'activité économique, Asterès, mai 2016. (**) Bienfaits du végétal en ville, benchmarking pour les parcs et loisirs, perception des habitants, grands parcs, World Parks Académie, paysages de l'après-pétrole.

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